Philippe Lavialle
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Série "La Ville Envisagée Dévisagée"
   
Depuis un peu plus d’un demi siècle, la ville est devenue une sorte de fatras, un amoncellement insensé de formes incongrues et de fonctions mélangées, pêle-mêle. Parfois elle parait même inquiétante tant elle semble issue d’esprits déformés et mégalomanes… Ainsi construite, avec arrogance, elle représente ce symbole de nos sociétés dites modernes qui s’impose aujourd’hui partout au monde comme modèle incontournable… Urbaniste de formation, la ville m’a toujours intéressée et même fascinée !... Depuis plus de 25 ans, je la regarde, je la scrute, et souvent, la façon que les architectes (et les urbanistes, quand il y en a !) ont de la traiter m’attriste et même parfois me met en colère… Dans « la Ville Envisagée Dévisagée » (VED), ce sont ces coups de sang en particulier (mais quelques fois aussi ces coups de cœurs) que je veux tenter d’exprimer au fil du temps et des rencontres souvent malencontreuses. Rencontres qui sont hélas trop nombreuses et douloureuses ! Le bétonnage systématique de nos villes, la destruction organisée de nos patrimoines anciens (mêmes modestes), nous offre une ville défigurée, démembrée, squelettique et trop fréquemment inhumaine ! Les effets pervers de ce lent délabrement (qui sont les mêmes que pour l’environnement écologique, lié à la ville, faut-il le rappeler ?!) est le fruit d’intérêts le plus souvent mercantiles, certes, mais aussi il est celui d’une profonde inculture de ce que doit être LA Ville !... C'est-à-dire le lieu du collectif et de l’échange. Ces règles antiques et simples de la « police » des villes ont donc été oubliées, bafouées et perverties par les intérêts désastreux de promoteurs et de décideurs que la politique et l’argent entrainent sans nul doute dans d’autres axes que celui de l’intérêt général !... Voilà pourquoi cette galerie existe ! Alors, on peut toujours en France nous pondre (comme le disait un de mes professeurs d’université, alors directeur des HLM) des lois d’urbanisme imbéciles et bidons, de « trous de chiottes et de voitures à pompier », puisque le vrai problème est ailleurs !...
 
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