« Un été à Paris » fût pour moi une expérience plutôt assez particulière… Imaginez. J’avais décidé pour fêter les 70 ans des congés payés en France (1936) de réaliser au cours de l‘été 2006 un petit reportage sur les familles en vacances : avec les enfants jouant sur la plage, les serviettes multicolores étalées sur le sable, la pelle et le seau pour construire des châteaux… Mais cet été fût dès le début juillet désastreux et gris !… Il faisait froid et il pleuvait ! Je revenais donc à Paris après un court séjour infructueux en province, et j’y restais. Et pour me distraire un peu entre deux orages, j’allais flâner régulièrement sur les bords de Seine, et plus particulièrement à Paris-Plage… Je m’efforçais alors de ressembler à un touriste en vacances dans la capitale… Et je faisais des photographies de touriste ! C’est alors que je fit la connaissance de cette charmante et très jolie jeune femme russe : Natalia Vodianova (que je ne connaissais pas encore comme modèle, égérie de grandes marques, ce qui me permis sans doute de l’aborder plus simplement et plus naturellement). Lorsque je fis sa rencontre et que je la photographiais sur les quais, au bord du fleuve, elle était accompagnée de sa petite fille Neva et de presque tout un pan de sa famille. Et, je crois que cette image inattendue, simple et naturelle, formidable, illustre vraiment pour moi ce que je désirais réaliser au début de cet été là ! Car je voulais montrer, en réalité, comment les gens passent leurs loisirs durant les vacances d’été. Et Paris-plage n’est certes pas en reste à ce propos… Mais, je voulais davantage introduire une ambiance et tenter de retrouver ce qui avait marqué l’état d’esprit des pionniers, en 1936 ! Et, c’est cette image qui, me semble-t-il, reflète le mieux cet état d’esprit libre, insouciant et spontané de l’époque. C’est aussi cette photographie qui me permet d’ouvrir cette galerie et de vous faire partager maintenant ce « Paris-carte postale » si inhabituel (sans doute pour moi, à cause de cette seule image) ! Soixante dix ans ont donc passés. Mais, les vrais plaisirs de l’été - et des « congés payés » - semblent presque toujours les mêmes aujourd’hui qu’hier : soleil, liberté, nature, création, culture, détente, petite tenue, sport, évasion font, selon les choix, les vacances des uns et des autres… L’évasion est devenue un besoin, une envie, un désir... On voyage, on découvre l’autre et des lieux extraordinaires, exotiques : c’est l’aventure… Cette évasion à la française à d’ailleurs assez vite fait référence hors de chez nous ! Car, c’est une chance, que tous ne partagent pas avec autant de facilité partout sur la planète. Une chance que l’on nous envie souvent, ou que l’on nous reproche aussi parfois… Mais, ne culpabilisons pas trop et remarquons que cela n’empêche pas la France d’être un des pays les plus productif au monde !… Donc, comme le dit si joliment la chanson : « le travail, c’est la santé, mais ne rien faire c’est la conserver ». Sachons donc garder la mesure, et ne pas retomber dans cet asservissement qui convient si bien à certains exploiteurs peu scrupuleux de notre Terre présente ! A nous maintenant de conserver les bienfaits de cette exceptionnelle et admirable avancé sociale et culturelle, et de faire fructifier cette valeur que l’on doit au travail. Sans doute en choisissant de rester vigilant et combatif quand à la préservation de nos acquis et libertés si chèrement gagnées hier par nos pères !… (…) « Car, si l’on ne veut pas encore nous lâcher la bride sur le cou, c’est que les exploiteurs contemporains ont très très peur de perdre la face, pour ne pas dire la partie. Or, là n’est pas la question. Mais, le servage est encore dans leur vision. Elle les inspire toujours ! Elle s’insinue même si sournoisement et si profondément dans les esprits, dans les gestes, que personne n’en parle vraiment. On a parlé de 35 heures, et c’était déjà un scandale pour eux ! Le scandale est plutôt dans des préjugés qui sont leur quotidien et dans des gestions désastreuses… Nos ménagères font bien mieux avec leur porte monnaie !… Le scandale est aussi dans la perte des valeurs du travail au profit des spéculateurs boursiers… Demain, dans très longtemps sûrement, nous arriverons sans doute à 25 heures, et nul n’y trouvera ombrage, car c’est une question vital de travailler autant pour soi que pour le collectif !… Mais voilà, ce qui gâte la partie, c’est cette épineuse réalité du profit ! Plus on en veut, plus il faut serrer la visse… Les boursicoteurs vivent de ça ! C’est également cela, le servage dont l’humanité et la planète entière souffre actuellement si gravement. Bien sûre qu’il faut construire des richesses, mais pas en rabaissant l’homme ni en épuisant la Nature… Il va donc falloir se défendre pour enfin se séparer un jour de ces concepts contre nature… Nos avancés en France sont certaines, mais aussi très fragiles (voyons la question actuelle des retraites qui est une question de pure gestion mal entreprise !). Actuellement, toute évolution de société (même parfois scientifique ou médicale), toute réforme sociale sont sclérosées par des réseaux mafieux très puissants couverts par les institutions. Leurs intérêts étant ailleurs !... De ce fait, la démocratie est devenue un vaste foutoir !… Mais cela va changer ! Les gouvernances de l’ombre vont finir par s’effriter puis par tomber, par ce qu’elles seront devenues complètement obsolètes et inutiles et que la Vérité éveillera les consciences . La rénovation ne fait donc que commencer… Elle va ouvrir d’autres voies, plus subtiles et plus fructueuses, parce que ce sera nécessaire et reconnu comme valeur vitale pour la planète entière !… » (PNV ; Extrait des entretiens : « Vivre autrement » ).
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