Paris, mon p’tit bonheur, comme disait la chanson !... Ca, c’était hier. Mais aujourd’hui, comment montrer les dessous de Paris ? Et ce tout petit monde enfoui dans les mentalités ? Ce petit monde que ceux qui ne font que passer, perchés très haut sur des bus impérials rouges, ne peuvent (a)percevoir !... Comment montrer cette merveille qu’est Paris sans en trahir l’esprit et la fragilité ? Comment effleurer cette mystérieuse ville médiévale, prise dans son écrin culturel et revisité - malgré elle - au XIX ème siècle par Haussmann ?!... Comment faire voire cette capitale dont la taille (et l’expansion) est davantage - à l’image du monde - celle d’une petite ville de province que celle d’une capitale expansionniste, comme le sont par exemple Londres, New York, Calcutta ou Rio !... Paris est donc une ville à part que beaucoup d’étrangers nous envient… Paris est une ville qui parfois encore, fleur bon le temps passé, même si cette image est aujourd’hui très souvent mise à mal par les promoteurs de la modernité et devient de ce fait une image un peu nostalgique !... On pense là au p’tit Paris de Piaf, la Môme née du trottoir qui chantait et s’écorchait la voix à ses débuts dans les cabarets d’la Butte. Mais, que faut-il faire pour retrouver Paris, son parfum d’insouciance, comme l’on fait quelques photographes humanistes, comme Willy Ronis, André Kertész ou d’autres ? Il faut flâner !...
Et les parisiens me direz-vous ?!... D’une guerre à l’autre, ils ont souffert les parisiens !... Ils ont souffert les privations, l’humiliation, la peur, et ont perdus une part de leur bonhomie… De celle dont Michel Simon parlait avec tendresse, lorsqu’il évoquait son enfance de gamin des rues, jouant alors à Montmartre… C’était dans l’entre deux guerres. A une époque où le pâtissier du coin pouvait encore s’offrir le luxe d’être généreux et de donner à un enfant de la gouaille, un petit pain au lait qu’il reluquait à travers sa vitrine… C’est un peux cela, « Les mystères de paris » !... C’est aussi ce pourquoi Paris a toujours fait rêver : parce que, « ça, c’est Paris » !...
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