Philippe Lavialle
Série "Arles 2007"
Un été 2007 passé à Arles, pays des “Rencontres”, est toujours un plaisir. Voilà plus de 25 ans que j’y traîne mes guêtres assez régulièrement. Evidemment, les rencontres des années 80 étaient sans nul doute plus riche de découvertes, de convivialité et de… rencontres, oui ! Il y avait Lemagny à l’Arlatan et sa cohorte de « consultants », la piscine de l’Hôtel du Forum avec ses bains quotidiens entre photographes (on ne se mélangeait pas comme ça avec n’importe qui !), la place du Forum où l’on se rassemblait pour prendre un verre entre copains et voir les photos de l’un ou de l’autre et où le OFF faisait ses projections chaque soir. Et puis il y avait les conférences animées des RIP (parfois presque autant animées que les projections des soirées au Théâtre Antique…). Et également, point fort des rencontres d’alors, il y avait les stages, qui drainaient des centaines de jeunes photographes de tous les pays du monde et qui remplissaient la ville pendant tout l’été (avec 90 stages offerts au court des 8 ou 9 semaines que durait la saison !). Enfin, il y avait des maîtres de stages souvent remarquables venus de partout… Mais, ne nous plaignons pas, il y a tout de même encore aujourd’hui à Arles les expositions, et depuis peu (quelques années de gestion universitaire plus tard…), le retour de l’esprit Rencontre… Souhaitons que cela continue, car Arles est une institution internationale, même si l’esprit des « inventeurs », pour les nostalgiques que je suis, a tout de même bien changé… Cette convivialité si particulière aux rencontres d’Arles a aujourd’hui entièrement disparu (maintenant, il faut même payer très cher vos lectures de porte-folio : un vrai scandale !). Voici donc en image, avec parfois un clin d’œil tout au plus un peu satirique, un petit « carnet de note photographique ». Vues presque oniriques offertes au regard, effleurant ici ou écornant là quelques expositions, du bord du cadre. Mais expositions qui font, car il faut tout de même le dire, que l’esprit de la photographie souffle malgré tout encore et toujours - plus de trente ans après ses débuts - sur cette ville de l’image si particulière.
 
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