Le cœur d’une fleur merveilleuse peut cacher en son sein un monstre des plus sanguinaires !...

Il faut reconnaitre que l’entomologie est née sous la forme d’une passion depuis ma plus tendre enfance !...

En effet, j’observais ces petites bestioles dans le jardin de mes grands-parents dès l’âge de 4 ou 5 ans (et je donnais même à manger des fourmis aux araignées du jardin pour les voir créer le cocon qui enrobait la malheureuse victime !), au point que mes parents achetèrent pour moi un filet à papillon chez Boubée (Maison alors spécialisée pour les naturalistes, à Paris), ainsi que des pinces, des épingles…, et je pu ainsi me mettre à « chasser » ces pauvres bêtes. Mon père me fabriqua quelques étaloirs à lépidoptères ; je commençais alors ma collection et devenais ainsi un jeune entomologiste amateur…

Mais, il faut également dire que c’est au cours de cette période très enrichissante et de cette façon que j’ai pu apprendre à connaitre la Nature et plus tard à la respecter ! J’observais alors avec un petit microscope portatif les naissances de pucerons vivipares…

Dans le midi, chez une tante de mon père, je courrais après les reinettes, les Machaons, les Flambés, les Argus bleus, les libellules, et j’attrapais même les jeunes lézards…

Un peu plus tard, alors qu’étaient créés en France les premiers parcs de protection de la nature, vers l’âge de 16 ans environ, et à cause de chasseurs de trophées stupides qui ne respectaient pas les premières réglementations de protections d’animaux en danger d’extinction, comme c’était le cas par exemple pour le très beau papillon des montagnes Apollon, je décidais d’arrêter la chasse pour me consacrer entièrement à la chasse photographique des mêmes petits animaux…

C’est seulement quelques années plus tard, à l’aide de mes bague-allonges, d’optiques inversées, puis d’optiques macrophotographiques, que je pu enfin parvenir à les portraiturer, tout d’abord sur le balcon de la maison, puis par la suite dans le parc de la Vanoise, dès 1976 !