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LE BESTIAIRE.
Entre 1989 et 1992 j’ai promené mon appareil photographique dans un univers irréel inspiré de la mythologie, l’enfance, la littérature, du cinéma et de l’imaginaire. En harmonie avec la pensée de Man Ray je déclare “..... la photographie est le mode d’expression du fantastique......”
L’ensemble de mes personnages photographiés sont étranges, singuliers, mi-femme/mi-animal.
Tout devient possible, un métissage existe entre Gustave Doré, Orphée, Alice, l’enfantement d’un homme avec l’animal......
Mon travail photographique prend volontairement racine dans des références picturales. L’ensemble des éléments contribuent à renforcer cette tendance. Les lieux sont chargés de traces répertoriées où a peint Monet, d’un hôtel particulier à Paris, d’une usine abandonnée de pigments, des restes d’un couvent incendié au moment de la révolution française. Ces espaces sont dénudés, sombres, baignés de lumières parcimonieuses.
A partir de ces éléments, j’ai eu envie de créer un support possible pour de nouvelles légendes qui seraient écrites par un écrivain contemporain par exemple.
Les personnages de mon bestiaire sont féminins et nus. La peau me permet de conserver l’animalité. J’aime aussi la façon dont la texture humaine reflète ou absorbe les sources de lumière.
Avec cette série, j’ai aussi tenté de réaliser un reportage en plongeant dans les méandres de ma cervelle.
(Eve Morcrette).
Voir mon site : http://eve.morcrette.free.fr/
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